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14h
de vol allée, 13h de vol retour, 12000 km de Paris, 6 avions, 3 pays, 3557 km
en voiture, plus les km en 4*4 en bolivie, 6 changements d’heure, jongler avec
6 monnaies ($US, Pesos chiliens, Soles peruviens, Bolivianos, Euros et même Francs pour faciliter certaines conversions...), quelques milliers de photos, ….
Et
une phrase devenue culte pour moi : «la réponse de la nature à la pénurie
est la beauté» N. Hulot dans USHUÏA NATURE.
Un grand merci à Martine, participante de ce voyage qui a signé ce magnifique carnet de route (que j’ai
un peu remis en forme et un peu complété parfois), mais l’essentiel du travail est de
son ressort.
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31/10/2008 |
Après 4 jours de retard pour cause de grève, nous nous
retrouvons à l’aéroport Roissy-Charles de Gaule avec le secret espoir que
l’avion décollera à l’heure. A 23 h 15, l’oiseau de fer s’arrache du tarmac
pour 14 h de vol. Démonstration de sécurité, apéro au champagne, dîner et au
dodo.
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01/11/2008 |
Un oeil s’ouvre, nous sommes toujours dans l’avion, petit
déj’ et atterrissage à 9 h, heure locale. Il y a 4 heures de décalage horaire
entre la France en hiver et le Chili en été. Il faut récupérer les bagages et
les ré-enregistrer pour le vol intérieur. Après avoir fait du change, nous
allons nous restaurer et déguster notre premier pisco-sour du voyage.
Départ à 14 h pour un peu plus de 2 h de vol. Arrivée à
Iquique à 16 h 25, ouf, enfin ! Il faut chercher un taxi : facile,
ils sont tous agglutiné à la sortie de l’aéroport à attendre le voyageur
hagard après tant d’heures de vol.
Le taxi s’arrête devant le 1592 avenue B. O’Higgins,
l’agence Alamo, enfin plutôt un garage un peu pouilleux, a ses portes closes.
Le constat est rapide, nous sommes le 1er novembre et on n’est pas
à Las Vegas ici. Nos tentatives de « rameutage » du voisinage ou de
téléphonage n’y changeront rien.
Heureusement, le
King Hotel tout à côté a encore une chambre pour 4 à louer. Celle ci est
correcte, mais sans eau chaude. Ca commence bien.
Comme ballade
du soir, on fait un peu le tour du quartier, et celui ci fait... comment
dire... un peu bidon-ville. Mais on arrive à trouver des petits magasins qui
vendent des choses comestibles. Cela dit, le choix est très très restreint,
donc on se limite à du Coca, des chips et... des salades de fruits qui
trempent dans de la gelée. Spécial ! On déguste ce festin royal dans
notre chambre, avant de s’endormir.
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02/11/2008 |
A 8 h, nous nous réveillons plein d’espoir, l’agence
Alamo ouvre à 9 h et en plus, il faut beau.
Après le petit déj, direction l’avenue O’Higgins. Mais
quel ne fut pas notre désappointement devant cette porte désespérément
fermée. Nous décidons d’appeler la centrale de réservation. Mais les
batteries du portable faiblissent, il faut aller les recharger à l’hôtel.
Puis l’agence Alamo ouvre enfin vers 10 h, mais l’espoir naissant est vite
étouffé car Stéphane revient à l’hôtel nous annoncer qu’il n’y a pas de 4*4 à
louer. Débute alors une longue discussion, parfois via google pour la
traduction. Nous finissons par abandonner l’agence Alamo, il n’y a plus rien
à en tirer.
Nous partons en quête d’un 4*4 et petit à petit d’une
voiture tout court. Budget, Avis, Econorent... Chez Hertz, nous dénichons une
soubarou qui devrait pourvoir contenir 4 voyageurs et 5 sacs. Mais partout,
le même discours, « vous ne pouvez pas sortir la voiture du territoire
pour aller au Pérou ou en Bolvie ». Alors à table, nous refaisons le
programme du voyage, exit le Machu Picchu, snif, exit le lac Titicaca,
re-snif !
A 16 h, on quitte Iquique, direction Arica. En route, on
fait un petit crochet vers le Cerro Unita pour admirer El Gigante de Atacama,
géoglyphe de 86 m de haut.
Puis nous reprenons la route vers Arica, ville la plus au
nord du Chili à 20 km de la frontière péruvienne, que nous atteignons vers 21
h. On tourne, on cherche, on se renseigne et finalement, ce sont des
autochtones qui nous conduisent jusqu’à la maison de France tenue par
Christian, un personnage ! Il n’a qu’une chambre, alors il nous emmène
voir chez son voisin, le Sunny Day qui n’a pas de place non plus, mais qui
s’arrange avec un autre voisin pour trouver une chambre
Tout de suite notre voiture fait sensation. Christian
débouche une bouteille de vin chilien, commence à élaborer un programme pour
nous et… refait le monde. Mais ça, nous étions prévenus par le petit futé.
Nous allons nous coucher vers minuit.
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03/11/2008 |
Lever
tranquille pour un petit déjeuner à 9h. Les garçons nous rejoignent à la
maison de France. Christian nous refait un programme pour les prochains
jours. Il est 10h30 quand nous quittons la maison de France pour aller
visiter Arica, un peu couvert pour le moment.
Nous
allons admirer l’église San Marcos, œuvre de Gustave Eiffel qui l’imagina entièrement
en fer moulé peint. Seul le portail est en bois. Puis nous nous baladons dans
les rues d’Arica avant de nous diriger vers le port.
Le
palpitant de Sophie s’accélère, elle est devant l’océan pacifique. Une horde
de pélicans est agglutinée en contre-bas de la jetée et des lions de mer se
mêlent à eux. Les passants se pressent pour admirer le spectacle qui ravit
les photographes. Quand soudain, un pêcheur envoie des morceaux de poissons
aux pélicans qui devaient attendre que ça.
Christian
nous avait indiqué un restaurant, mais faute de l’avoir vraiment trouvé et
devant le peu d’enthousiasme de certains pour tout nourriture sortant de la
mer, nous préférons faire confiance au routard.
Après
déjeuner, nous retournons à la voiture en passant devant la Casa de la
Cultura, ancienne douane d’Arica, elle aussi imaginée par Gustave Eiffel.
El
Morro, surplomb rocheux haut de 110 m, permet de découvrir du haut la ville
et son port. En haut, un Christ domine la ville comme à Rio. Puis direction la vallée d’Azapa. Nous visitons le musée
archéologique San Miquel qui présente l’histoire de la région jusqu’à la
conquête espagnole. Après le musée, nous voulons voir les géoglyphes, nous
savons qu’il y en a dans cette vallée, mais où. Retour au musée pour demander
la route : c’était à 100 m à gauche. Le long de cette route, les totems
indiquent un point de vue sur les géoglyphes.

Nous
rentrons tranquillement à la maison de France, non sans s’être arrêté faire
quelques courses pour le pique-nique des prochains jours. Pour dîner, nous
allons dans une pollería, spécialiste du poulet grillé frite.
Puis
nous refaisons le monde avec Christian, enfin surtout Christian, euh finalement QUE
Christian. J’en profite pour demander à Alicia la recette du
pisco-sour :
1
verre de pisco 40° minimum, 1 verre de jus de citron, ½ verre de sucre, 1
verre de glace. Mixer le tout et juste au moment de servir, ajouter 1 blanc
d’œuf, mixer de nouveau pour faire la mousse.
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04/11/2008 |
7h30,
le réveil est plus tôt qu’hier, aujourd’hui la journée est chargée. Lors du
petit déjeuner, Christian nous explique le parcours des 3 jours à venir et de
la suite du séjour.
D’abord,
il faut trouver de l’essence et surtout un jerrican car pendant 3 jours, nous
risquons de ne pas rencontrer beaucoup de station service. Vers 10 h , nous
voilà parti sur la route chile 11 en direction de Putre. Le point de vue
depuis cette route permet d’admirer la vallée de Lluta, un oasis de verdure
entouré de montagne désertique. Un peu plus loin, nous nous arrêtons pour
déguster un maté de coca à Posada.

Il paraît que c’est bon quand on va en altitude. L’endroit est pittoresque,
sorti tout droit des années 70 babacool-hippies. Nous pique-niquons non loin
de là à Pukara de Copaquilla, ruines de camp fortifié. Mais finalement, nous
ne savons pas précisément si nous sommes bien à Pukara de Copaquilla, en tout
cas, le paysage est vertigineux.
Notre
route se poursuit avec quelques arrêts dont le dernier avant Putre pour avoir
une vue d’ensemble de cette bourgade. Nous entrons dans le village vers
14h30. Tout de suite, nous remarquons la pancarte indiquant l’hôtel le
Pachamama. Nous étions alors loin d’imaginer à quel point il peut être
difficile de trouver un hôtel indiqué à l’entrée d’un village d’à peine 2000
habitants. Nous finissons par le trouver, mais l’entrée de la cour est
fermée. Nous nous renseignons auprès d’une passante qui nous emmène à
l’entrée du village, c’est la réception. Puis nous repartons vers la chambre
là où nous avions rencontré la passante, pas simple !
Nous
sommes à 3500 m d’altitude, il fait 18°C sous un ciel d’un bleu qui ne
nécessite pas de polarisant.
Avec
Sophie, nous partons visiter Putre en laissant Etienne et Stéphane faire une
petite sieste. A l’entrée du village, nous prenons quelques photos de la
chapelle blanche. Puis au détour d’une rue, les garçons nous rejoignent. Nous
flânons dans les rues, admirons la plaza de armas, achetons des cartes
postales, dînons dans un restaurant local. De retour à l’hôtel, nous écrivons
nos cartes postales avant d’aller s’emmitoufler dans un duvet pour la nuit.
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05/11/2008 |
Après
un petit déjeuner, nous achetons de la gazolina servie au siphon. Et nous
voilà partis pour le parc Lauca vers 10 h, au cœur du sujet :
l’Altiplano. En chemin, nous admirons vigognes, lamas, alpagas… à ce stade du
voyage, la différence entre les deux derniers n’est pas flagrante.

Le
volcan Parinacota nous domine du haut de ses 6348 m. Son cône parfait enneigé
est omniprésent tout au long de cette journée. A la frontière bolivienne, son
jumeaux, le Pomerape, culmine à 6240 m. Nous atteignons d’ailleurs la
frontière bolivienne où nous prenons en photo mouettes et flamants roses.
Nous pique niquons au pied du lac Chungará à 4570 m avec vue sur le
Parinacota… il y a pire comme endroit pour déjeuner !

Puis
nous redescendons vers Parinacota, le hameau de maisons blanches à 4392 m.
Nous l’atteignons vers 15 h et nous nous mettons tout de suite à la recherche
de Lionel, recommandé par Christian, bien sur. Sophie s’adresse à une
villageoise qui tient une étale de souvenirs et boissons. Elle nous apprend
que Lionel est parti pour quelques jours à …Arica ! Mais elle a une
chambre à louer. Elle nous y emmène, non sans avoir cherché son mari qui
avait les clés de la maison, nous sommes escortés aussi par la fille,
Jennifer. Nous posons nos affaires, puis nous allons visiter Parinacota. Nous
nous arrêtons boire un maté de coca chez le marchant d’en face. Il semble ne
demander qu’une chose, parler avec nous et c’est réciproque. Mais la barrière
de la langue limite la conversation. Il nous propose de nous préparer le
repas du soir.
Nous
poursuivons notre promenade par l’église, les ruelles puis le lac au bout du
village avant de revenir à la chambre. Pendant que les autres font la sieste,
je retourne au lac voir les canards joués dans l’eau.
Nous
partons dîner vers 18h45. La température extérieure n’a pas dépassé les 15°
aujourd’hui, mais maintenant que nous approchons du coucher du soleil, il
fait de plus en plus froid. D’ailleurs, la salle de restaurant composée de 2
tables a une porte qu’on ne peut qualifier d’hermétique. Nous dégustons une
bonne soupe et un civet d’alpaga. Bien que vraiment sommaire au niveau du lieu, nous trouvons vraiment le repas très très bon... Sauf le dessert, toujours plein de gelée artificielle !
Nous
reprenons la voiture pour nous éloigner du village et retrouver à la laguna
Cotacotani voir le point de vue sur le Parinacota au coucher du soleil. Là,
il fait vraiment froid, la voiture affiche 4°. De retour à la chambre, nous
nous préparons à passer une nuit bien fraîche. Extinction des feux à 21h. La nuit va être très très très longue... |
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06/11/2008 |
Difficile
de dormir à 4400 m. Chacun ne dormait pas ou peu, mais n’osait pas bouger
pour ne pas réveiller les autres sans se douter qu’ils ne dormaient pas non
plus. Sortir la nuit pour aller faire un petit besoin est un exploit (evidement, les WC sont à l'extérieur). Le matin, évidement, pas de douche chaude... Juste un robinet à l'exérieur aussi, avec de l'eau froide... très froide ! La toilette est très sommaire.
Nous
rangeons les affaires dans le coffre et nous découvrons les bouteilles d’eau
complètement gelées. Le thermomètre de la voiture indique –7°C, il a fait très froid cette nuit.
Nous
reprenons la même route qu’hier en espérant qu’il n’y ait pas de vent pour
avoir un reflet lisse du Parinacota sur le lac Chungará. Finalement, ce sera
un reflet un peu troublé par quelques vaguelettes, mais il est quand même très beau. Nous revenons au village
où nous prenons un café ou un thé chez notre logeuse avant de repartir vers
Arica par une autre itinéraire qu’à l’allée. Nous nous arrêtons à des thermes.
Plusieurs bassins sont à des températures différentes, mais nous avons oublié
notre maillot de bain.
Nous
poursuivons notre route vers Belén. Le village ne semble pas très animé. Nous
nous installons au kiosque de la place de l’église pour pique-niquer.

Nous
traversons plusieurs villages (Sophie, à l’aide, as-tu noté le nom de tous
les villages ?). La route n’est pas vraiment indiqué, mais le sens de
l’orientation de nos deux organisateurs de voyage ne nous fait pas défaut. Le
route se poursuit dans un décor de steppe, puis de désert peu varié. Nous
finissons par retrouver la panaméricaine pour rentrer à Arica. Nous arrivons
vers 18h à la maison de France.
La
douche chaude est particulièrement appréciée. Mais pas de civet de lama au
menu, il n’y avait pas de lama au marché, d’après Christian, ce sera pour
notre retour du Pérou, promis. Ce sera donc Mac Do pour ce soir. Puis
Christian nous présente le programme, tient ça faisait longtemps, avant
d’aller dormir vers 23h.
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07/11/2008 |
Après
une bonne nuit de sommeil au niveau de la mer, nous nous levons vers 7h30
pour partir vers 9h en taxi… avec Christian, il nous accompagne au Pérou. Et
comme dit Christian, « nous prenons un taxi parce qu’il y a deux heures
de décalage horaire… », comprend qui peut.
Le
passage de la douane se fait en sortant de la voiture, d’abord côté chilien
où nous nous présentons à un guichet à l’extérieur, et ensuite du côté
péruvien où nous allons dans un grand hall avec contrôle des bagages.
Nous
arrivons à l’aéroport de Tacna vers 8h, heure locale, le Pérou comptant 2h de
décalage avec le Chili, soit 3h30 avant le départ de l’avion… Ah sacré
Christian. Les guichets n’ouvrent qu’à 9h30 pour prendre les billets puis
nouvelle attente. L’avion décolle à 11h20 pour 25 mn de vol. Nous arrivons à
Ariquipa, la ville blanche, niché à 2380 m sous le volcan Misti qui culmine à
plus de 5800m. Le centre historique a été classé au patrimoine mondial de
l’Unesco en 2000.
Nous prenons un taxi… enfin deux… pour nous rendre à
l’hôtel la Casa de Tintin. Il se trouve sous le pont de fer dessiné par
Gustave Eiffel (mais il a dessiné combien de batiments ou de ponts cette homme, c'est incroyable...). A peine les bagages posés dans la chambre, nous repartons en
taxi. Christian nous laisse au monastère Santa Catalina. Mais nous ressortons
tout de suite, après s’être assuré de ne pas retomber sur Christian, pour
aller manger une pizza tranquille.
L’après-midi
est consacré au monastère avec un guide parlant français. Elle nous fait
visiter les différents cloîtres, les ruelles, les salles en nous racontant la
vie de ce monastère construit en 1570 qui hébergeait 450 religieuses. Une
vrai ville dans la ville. Puis sans guide, nous continuons à y flâner et à
prendre des photos, car l'endroit s'y prête vraiment à merveille.

En
sortant du monastère, nous nous rendons à la Plaza des Armas. Cette place est
entourée d’édifices avec deux étages d’arcades et de la cathédrale.
Puis
nous décidons d’aller nous poser à une terrasse de restaurant. Il se trouve
au 4ème étage d’un immeuble et quatre étages à 2400 m d’altitude,
on les sens passer. La terrasse a un emplacement stratégique, une vue
imprenable sur la Plaza de Armas et en particulier sur la cathédrale. Des
joueurs péruviens viennent assurer l’ambiance musicale.
Dans
la journée, il fait 20 à 25°C, mais dès que le soleil se cache, la
température tombe vite. La serveuse nous propose un poncho. Nous devenons
très couleurs locales.
Nous
nous rendons à quelques blocs de la terrasse pour aller manger au Zingaro.
Puis nous revenons à l’hôtel dans un mini taxi jaune.
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08/11/2008 |
Nous
nous levons de bonne heure pour partir visiter Arequipa vers 8h. Nous prenons un petit taxi pour aller au centre ville : 10min à 4 - traif : 30c d'euros... vraiment pas cher, et tout est comme cela au Pérou. La
cathédrale est ouverte, il y a un office, nous en profitons pour visiter
l’intérieur. Puis séance de « légumage » sur un banc de la place
car le musée Santuarios Andinos n’ouvre qu’à 9h. Ce musée est consacré à
Juanita, jeune fille de 12 ans sacrifiée aux dieux de la montagne. La momie
retrouvée après l’irruption du volcan Sabancaya y est exposée. C'est impressionnant.
Nous
poursuivons avec la visite de l’église de la Compania et sa chapelle San
Ignacio. En sortant, des manifestants ont envahi la plaza de Armas et
défilent dans le calme. Nous apprendrons plus tard qu’il s’agissait de
protestations contre la politique d’ouverture du marché avec les Etats-Unis.
Décidément, les grèves nous poursuivent…. Nous allons déjeuné au Zig-Zig
version crêperie.

Puis
nous reprenons notre visite d’Arequipa avec le monastère Santa Teresa qui
abrite un musée. Nous allons en taxi dans le quartier Yanahuara d’où nous
admirons le point de vue sur la ville et l’église San Juan Buatista.

Nous
rentrons à pied à la plaza des Armas où nous retrouvons notre terrasse de la
veille avec animation musicale et ponchos. Après 3h de
« légumage »… et oui, ce sont les vacances… nous partons déguster
un pavé d’autruche au Zig-Zig. Puis retour à l’hôtel pour faire le sac,
demain nous mettons le cap sur le canyon de Colca.
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09/11/2008 |
Le
guide Gabriel et le chauffeur de l’agence Pérou Insolite, tenue par François,
vient nous chercher à l’hôtel. Sur la route, nous faisons quelques arrêts à
différents points de vue. Nous nous arrêtons en particulier au point
culminant de votre trajet pour ces deux jours à 4910 m. Sophie fait un bisou
aux lamas et nous redescendons vers Chivay à 3600 m.
Après
le repas, nous allons visiter le marché très coloré. Puis nous allons nous
installer à l’hôtel. Nous repartons pour une petite randonnée d’une heure et
demi, l’occasion de rencontrer des paysans travaillant leur terre avec des
méthodes datant d’un autre âge. Ils nous offre la chicha, alcool de maïs
fermenté. Le breuvage est très trouble et le guide nous conseil juste de tremper les levres sans boire, car sinon, c'est tourista directe !

On goute un peu, c'est amer et alcoolisé... Mais l'intention est vraiment sympa de la part de ces gens très accueillant. Nous retrouvons le véhicule pour rentrer à l’hôtel en s’arrêtant à
l’église de Yanque. De
nouveau un passage par l’hôtel avant d’aller manger dans un restaurant où
l’ambiance musicale est assurée par un groupe de chanteurs et danseurs. En
rentrant vers nos chambres, on nous donne une bouillotte… les nuits
seraient-elles fraîches dans la région ?
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10/11/2008 |
Levée
de bonne heure car on part à 6h à la Cruz del condor pour admirer le vol du
condor. Le long de la route, on découvre le canyon de colca sous une lumière magnifique.

 Arrivé sur place à la Cruz del condor, ils ne sont pas nombreux. En fait, il y en a quasiment pas. Nous arrivons tout de même à en voir un
tournoyé dans le ciel et l’aile d’un autre qui ne s’est pas laissé surprendre
par la horde de paparazzis. Vers 10h, le spectacle est terminé car ils sont forcement partis très loin.
Nous
redescendons vers Chivay en faisant à nouveau quelques arrêts photos pour admirer les magnifiques cultures en terrasse dans le canyon. Etienne, tu vas
avoir du boulot à trier tant de photos. Nous nous arrêtons également à
l’église de Maca.

 
Après
le déjeuné à Chivay, nous reprenons la route vers Arequipa que nous
atteingnons vers 15h30. Nous retrouvons la casa de Tintin. Puis, nous allons
faire quelques achats souvenirs et nous finissons la soirée dans une pizzaria
au feu de bois arrosé de pisco sour. Le prix du repas : 10 euros pour 4 ! On ne s'est pas ruiné sur ce coup là.
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11/11/2008 |
Aujourd’hui
est une journée de transfert. Nous retournons au Chili. Nous refaisons le
chemin en sens inverse : l’aéroport, 25 mn de vol, l’aéroport de Tacna,
le taxi, le passage à la douane. Avec les deux heures de décalage horaire,
nous arrivons à Arica vers 15h30, heure locale.
Puis
direction Mac Do et ensuite la plage où nous nous « légumons »
pendant deux heures en regardant une surfeuse essayant de surfer sur une mer d'huile... On retrouver pour la soirée Christian à la maison de France. Et il refait à nouveau le monde... Mais une bonne surprise nous attend. Le
civet de lama est à la hauteur de nos espérances. Nous partageons le repas
avec 4 autres touristes français. La soirée se prolonge à échanger nos
impressions de voyage, ils vont au parc Lauca d’où nous venons et nous, nous
allons à San Pedro d’où ils viennent. Nous finissons pas aller dormir vers
minuit et demi.
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12/11/2008 |
C’est
le début de notre prochain étape : San Pedro de Atacama. Christian
refait notre programme pour la énième fois. Il nous annonce qu’il s’est
trompé dans les comptes et que nous lui devons encore des pesos. Houlà, ca commence a sentir l'arnaque cette histoire... On ne le paye pas de suite, on lui dit qu'on reglera cela à San Pedro (car il vient aussi à San Pedro par ses propres moyen l'animal...)
Départ
donc pour San Pedro de Atacama, nous ferons la route en 2 jours. Nous prenons
la panaméricaine, route toute droite et totalement inintéressante, que nous quittons un peu plus tard pour faire 40 km vers le
pacifique à destination de Pisagua. Sur la route, nous nous arrêtons à un cimetière perdu au milieu de
nul part. Puis la route jusqu’alors désespérément droite, se met à faire des
virages à flancs de montagne pour descendre jusqu’à Pisagua.
Nous
nous arrêtons pour déjeuner. En guise de carte, la patronne propose à Sophie
d’aller goûter les plats en cuisine et nous dégustons une carbonade de carne.
La patronne nous explique qu’il n’y a pas beaucoup de touristes qui passent à
Pisagua, puis soudain elle pointe son doigt vers la mer pour nous montrer des
dauphins, qui ressemblent plus à des lions de mer d’ailleurs.
Après
le déjeuner, nous allons faire un petit tour près du théâtre, enfin ce qu’il
en reste, nous voyons une fresque magnifique sur un vieux batiment, puis nous allons voir le port du village.

Nous remontons ensuite à la recherche du cimetière
des victimes de Pinochet. Nous tombons d’abord sur un cimetière militaire et
sur le mémorial de la bataille du pacifique du 2 novembre 1948 et enfin, nous
trouvons le cimetière. Nous nous promenons parmi les vielles croix en bois, de forme très
variées. On a l'impression d'un vieux cimetière de western. Au fond du cimetière, se trouve une plaque commémorative inaugurée
le 29/10/2006. Nous repartons toujours sous l’œil vigilant des vautours. Un
dernier regard sur Pisagua vieja (Pisagua la vieille) avant de retrouver la
panaméricaine.
En
fin d’après-midi, nous nous arrêtons à Humberstone, la ville fantôme. Les
heures de visite sont passées mais le gardien nous laisse entrer quand même.
Cette ville minière connaît son essor au temps de l’exploitation du salpêtre
entre 1872 et 1960. Aujourd’hui vidés de ses habitants, il ne reste que des
bâtiments en ruine. Quelques uns cependant semblent avoir été restaurés. Nous
flânons entre l’hôtel, la piscine, le théâtre, l’école, les habitations,
l’usine, le tout baigné d'une chaude lumière de fin de journée. Cet endroit si particulier a été inscrit au patrimoine mondial de
l’Unesco en juillet 2005.

En
début de soirée, nous arrivons à Pozo Almonte, ville où s’arrêtent davantage
les routiers que les touristes. Nous prenons une chambre à la sortie de la
ville et allons dîner dans un fast-food local : le Gorbi Burger. On fait un peu tâche parmi les locaux, mais bon, c'est un petit bouiboui assez sympa, et la nourriture est pas trop mal et pas cher.
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13/11/2008 |
C’est
la deuxième journée de transfert vers San Pedro de Atacama ponctuée de
différentes visites. Nous nous arrêtons d’abord à La Tirana qui doit son nom
à une légende sanglante d’une princesse inca, puis nous nous arrêtons à
Matilla dont l’église est en reconstruction suite à un tremblement de terre,
puis à Pica.
Un
peu plus loin sur la route, nous visitons les très nombreux géoglyphes de Pintados (au bout d'une piste courte mais un peu défoncée) et une ancienne mine
nous attendent sous un soleil radieux, il fait 36°C. Nous entendons même le
sol craquer sous l'effet de la chaleur. Senssation assez curieux à vivre.

L’après-midi,
nous continuons la panaméricaine. Nous atteignons d’abord la mine de cuivre
de Chuquicamata. Nous tentons de la visiter, mais à l’entrée, le garde nous
indique qu’il faut passer par une agence. Ca, au moins, c’était écrit dans
les guides, notre audace n’a pas payé. Nous avons pu quand même apercevoir la montagne de roche extraite du trou de la mine... vu la hauteur des gravas, le toru doit vraiment être impressionnant.
Nous
repartons vers Calama. Cette ville a connu son essor quand la population de Chuquicamata qui
vivait à côté de la mine a été contrainte de partir à cause de la pollution de
celle-ci.
Nous
atteignons enfin San Pedro de Atacama vers 19h30, village rempli de
touristes. Première chose, trouver l’hôtel Edén. Christain nous y rejoint
pour aller ensuite manger à « La cave », un restaurant tenu par
Michel, un toulousain. Ce restaurant deviendra notre quartier général du
soir. Nous attendons Régis, un autre français qui tient l’agence Colque Tour
pour nous présenter notre virée de 4 jours en Bolivie. Visiblement, ces trois là font partie de la mafia francaise du nord du chili !!! Puis nous rentrons à
l’hôtel faire notre sac avant de nous coucher vers 23h15.
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14/11/2008 |
A
8h pile, nous attendons le bus qui doit venir nous chercher à l’hôtel. Très
vite, nous arrivons à la frontière chilienne où nous y restons un moment car
il manque un papier à l’une des passagères du car. Puis nous empruntons une
route qui semble avoir été goudronnée la veille et s'élève gentiement en altitude. L'air devient plus pur, le ciel devient très bleu, et les sommets environnant se dévoile de plus en plus... Nous longeons durant un bon moment la face chilienne du volcan Licancabur, qui culmine à 6000m.
Soudain, nous virons à 90°C
à gauche sur une piste que seul le chauffeur semble voir. Nous atteignons une
cabane en altitude qui s’avère être la douane bolivienne (heureusement qu'il y a un drapeau bolivie, car l'endroit fait plus cabane de berger que frontière officielle).
Puis nouvel arrêt
pour l’entrée de la « reserva nacional de fauna andina eduardo
avaroa » pour payer l'entrée dan le parc et à la laguna blanca. Après une collation et quelques photos
de flamants roses, nous nous apprêtons à partir, mais le 4*4, lui, en a
décidé autrement. Un bon coup de clé à molette dans le moteur aura le dernier
mot.
Nous
partons donc vers 10h45 sur une piste que seul le chauffeur sait choisir
parmi toutes les traces sans pancarte. Nous apercevons au loin la laguna
verde, mais ce sera pour le retour.
Nous
passons à un point de contrôle pour les véhicules. Nous sommes à quasiment 5000 m
d’altitude (ma montre pas très bien étalonnée indique 4850m). D’ailleurs, le chauffeur a sorti les feuilles de coca. Etienne
est le seul courageux, téméraire, voire inconscient à avoir tester la feuille
de coca crue (Note de l'intéressé : c'est assez horrible dans la bouche, c'est tout sec). Nous ne traînons pas trop longtemps dehors à cause de la
fraîcheur du climat que le vent accentue.
 Puis
nous nous arrêtons à la laguna colorada, un régal pour les yeux. Elle se
trouve dans le département de Potosi de l’altipano bolivien. La coloration
rouge de ses eaux est due à des sédiments de couleur rouge et aux pigments de
certains types d'algues. C'est un lieu de reproduction pour les flamants
roses des Andes. Nous y repasserons au retour...
Nous
continuons notre route à travers la steppe andine sur une piste chaotique.
Nous nous arrêtons dans un village où il ne semble pas y avoir grande
activité. A 16h, nous déjeunons dans ce qui doit être une maison familiale
équipée d’une salle de restaurant et de chambres avec des lits-bateau. Puis
nous repartons vers Uyuni que nous atteignons vers 19h30. Ca semble être la
grand’ville perchée à 3800 m d’altitude avec deux rues principales
perpendiculaires. Le chauffeur nous arrête à un bureau de l’agence Colque
Tour puis à l’hôtel.
Avant
d’aller se coucher vers 22h30, j’ai un message sur le portable :
« tremblement de terre au nord chili ».
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15/11/2008 |
Nous
nous réveillons vers 8h. Je vérifie le portable, nouveau message :
« séïsme de 7,6 à Iquique et Calama ». Les garçons frappent à la
porte, ils sont déjà prêts, ils doivent mettre un point d’honneur à être
prêts avant les filles (Notes des intéressés: c’est même pas vrai
d’abord...). Nous nous retrouvons au petit dejeuner.

Grâce
à internet, nous apprenons que l’épicentre était tout proche de Tocopia,
quasiment au niveau de la panaméricaine, autrement dit, pile poil là ou on
était la veille. De plus, nous avions prévu de passer à Tocopia au retour.
Après avoir rassuré nos familles, nous flânons dans le marché très coloré,
encore un terrain de jeu photographique, mais il s’agit plutôt de photos
volées… ouh, pas bien ! Nous revenons à l’hôtel vers 11h, heure du
rendez-vous avec le 4*4, mais il aura une heure de retard.
 
Chargement
des sacs et victuailles, petit détour chez la maison du chauffeur qui récupère son
paquetage que lui donne sa femme, autre petit détour chez un commerçant pour lui dire en revoir…
enfin, on suppose… et nous voilà partis pour le salar d’Uyuni, au sud Lipez.
Nous
nous arrêtons ensuite devant un cimetière de trains tout rouillés, puis au
musée de sel. Nous pénétrons ensuite dans le salar. A l’entrée, la récolte de
sel bat son plein. Un peu plus loin se trouve l’ancien hôtel de sel.
Nous
poursuivons notre route dans cette étendue blanche, vestige d'un lac d'eau de
mer asséché situé à 3 700 mètres d'altitude. C’est comme dans l’émission
Ushuaïa : du sel blanc à perte de vue, une île au milieu de nul
part avec plein de cactus dessus, Nicolas Hulot avec son ballon en moins. Nous
pique niquons au pied de l’île Incahuasi, avant d’aller la visiter. Ce
confetti rocheux est recouvert de cactus de différentes formes contrastant
avec la blancheur du sel, un régal pour les photographes… et vive le
numérique.

Vers 16h, nous repartons toujours sans piste, sans pancarte, sans
GPS, seul le chauffeur connaît la direction à prendre et c’est le principal.Nous
nous arrêtons à une fabrique de briques en sel. Puis nous arrivons à un
refuge vers 17h. Il est situé à proximité d’un petit village dont on ne
connait pas le nom, à 3700 m d’altitude. Visite du village et
crapahutage pour s’installer admirer le coucher du soleil, mais il est
trop tôt. Nous rentrons donc à l’hôtel avant de ressortir juste pour voir le
ciel flamboyé sur le salar. Après le dîner, nous allons nous coucher vers
21h30. |
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16/11/2008 |
5h20
du matin, seule à sortir pour voir le lever du soleil, mais c’est déjà trop
tard. Le lever officiel est à 6h45. Nous partons vers 8h. Durant cette
journée, nous nous arrêterons à différents endroits ayant des attraits très
diverses. D’abord le village de Julala, puis le village de San Augustin.
Dans
une descente, nous perdons la route de secours qui était sur le toit. Une
fois réajustée, nous continuons vers le canyon de la cascada, puis la
vallée des Rocas avec ses formes géologiques un peu bizarres.

Nous reprenons une piste, mais
le 4*4 chauffe et fini par s’arrêter.
Une fois le moteur un peu refroidi, nous repartons jusqu’à une lagune avec des
flamants roses. Mais là, impossible de repartir. Le chauffeur est obligé de
mettre tout le corps dans le capot pour trouver la panne et réparer. Dur, dur
d’être chauffeur dans le salar d’Uyuni, il faut aussi être mécanicien,
cuisinier, serveur, guide….

Nous
nous arrêtons de nouveau, mais cette fois-ci pour admirer Italie Perdue,
l’occasion pour Etienne de trouver ses chaussons pour l’hiver (Note
de l'intéressé : Ca c’est du chausson de compet' !!!). Nous arrivons dans un petit
village (là encore, on ne connait pas le nom) vers 16h30 qui sera le but ultime
de la journée. Nous allons visiter ce village, pour trouver de l’eau. Et nous croisons quelques personnes...

Nous
nous offrons une douche chaude voire très chaude qui contraste avec la
fraîcheur de l’air du soir à la sortie de la douche (il faut traverser la
cour en pleine air pour revenir dans les chambres). Le refuge hotel est en
cours de construction, les chambres ne sont pas totalement finies, mais c’est
assez confortable. Nos hôtes nous offrent le thé, puis un peu plus tard le
repas. Finalement, la journée se termine et nous allons nous coucher vers
21h00 !
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17/11/2008 |
Le
chauffeur frappe à la porte de nos chambres vers 4h25… 20 minutes plus tard,
nous sommes de nouveau sur les pistes en direction de la laguna colorada où
nous nous arrêtons pour admirer les flamants roses. Nous repartons alors que
le soleil se lève mais reste un peu voilé par les nuages.

Nous arrivon dans un coin avec des
geysers (dont on ne connait pas le nom) et ceux ci nous offrent une atmosphère
surprenante. Nous sommes très haut en altitude à nouveau (environ 4800m), il fait très froid et le vent n’arrange rien. Nous sortons notre
panoplie d’hiver : polaire, gore-tex, gant, bonnet…
Le prochain arrêt,
sous le soleil cette fois-ci, c’est pour le desert de Dali au couleur
chaleureuse. Les sommets aux alentours sont hallucinant de beautés, avec des couleurs incroyables.

Puis au loin, nous retrouvons le Licancábur que nous avions
perdu de vue ces derniers temps. Nous arrivons enfin à la laguna verde qui
est à la hauteur de nos espérances. Il y a du vent, mais nous n’allons pas
nous en plaindre, c’est grâce au vent sur la laguna gorgée de cuivre qu’elle
nous offre sa couleur « verde ».

Après le choc de la fin de ce trip, nous retrouvons la laguna
blanca. Un petit déjeuner et quelques photos,... beaucoup de photos de flamants
roses plus tard, nous quittons notre chauffeur qui repartira vers Uyuni avec
un autre groupe. De notre côté, nous prenons un mini-bus pour faire en sens
inverse le chemin pris 3 jours plus tôt pour venir, avec un arrêt à l’entrée
de la réserve où un renard vient nous narguer, un arrêt à la frontière
bolivienne et un arrêt au milieu de la route quand le chauffeur nous demande
le papier de l’agence Colque Tour que nous n’avons pas.
Sophie explique dans
son meilleur espagnol que nous n’avons pas ce papier. S’engage alors une
conversation surréaliste, le chauffeur demandant à ce que nous remettions ce
papier que l’agence nous a obligatoirement donné et Sophie expliquant que
nous avons rencontré le patron de l’agence dans un restaurant. Le chauffeur
finit par repartir en nous disant qu’il faudra payer 10$ à l’agence, nous lui
disant qu’on s’arrangera avec Régis (le boss !).
Puis
nous approchons de San Pedro, mais avant il faut passer la douane chilienne.
Nous descendons du bus en passant sur un tapis spongieux anti-bactérien en
tout genre. Nous nous plions aux formalités administratives avant de
descendre les bagages du car pour qu’ils subissent une fouille systématique,
mais très loin d’être minutieuse.
Nous
arrivons à San Pedro vers 13h, nous retrouvons l’hôtel Eden, et notre voiture
qui n’a pas subie de dommages du tremblement de terre. Notre petit tour après
le repas ne révèle pas les stigmates du séisme. Nous apprendrons plus tard
que le mur d’un hotel s’est un peu écroulé à San Pedro.
La
fin d’après-midi se passe tranquillement à l’hôtel entre sieste, internet,
programme de demain… Vers 20h, nous allons dîner à notre cantine : « la cave ». Les pizza y sont monstrueuses dans tous les sens : Niveau taille et niveau goût ! Michel, t'es un chef !
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18/11/2008 |
Nous
nous levons chacun notre tour, il y a affluence à la douche aujourd’hui. Nous
partons pour Toconao. Nous nous arrêtons sur la place de l’église de San
Lucas. Le clocher est sur la place séparée de l’église qui se trouve de
l’autre côté de la rue. La messe est retransmise par haut-parleurs.
A
la sortie du village, nous allons à la vallée de Jerez. Nous nous engageons
pour une promenade d’abord par le haut, puis nous descendons dans la vallée
le long du rio, petit havre de verdure dans ce paysage minéral.
Toconao
se situe au bord du salar de Atacama dans lequel se trouve la réserve nationale
des flamants roses. Trois des cinq espèces de flamants roses fréquentent la
laguna Chaxa, lieu de nidification. A cet endroit, nous pouvons observer à loisir les volatiles, qui ne sont pas trop loin des points d'observation.

Nous quittons cette surface crevassée qui
contraste avec le salar d’Uyuni bien aplani pour rentrer à San Pedro de
Atacama.
Nous
allons déjeuner vers 15h et après une petite pose devant l’église, nous
repartons pour La Pukara de Quitor. Nous ne sommes peut-être pas à Quitor,
mais nous y découvrons une tête sculptée dans la roche et un chemin dans un
canyon qui se termine très vite (10 mêtres)… en cul-de-sac.
Nous décidons d’aller
directement à la vallée de la Muerte. Là, le végétal a définitivement laissé
la place au minéral. Nous nous arrêtons çà un point de vue sublime, puis nous descendons une piste très ensablée où un vrai 4*4 aurait été
le bienvenu. Nous atteignons le bas de la piste sans encombre, sans s’être
ensablé, sans avoir eu à pousser, mais c’était vraiment très très limite…
bravo chauffeur !

Un conseil, cette piste est à prendre uniquement en
descente ! Sinon, c'est ensablage assuré...
 Un
petit arrêt auprès des surfeurs des sables, et nous reprenons la route en dur
jusqu’à la vallée de la luna, un des points les plus réputés du coin. Nous nous arrêtons aux différents points de
vue, les trois maries, l’amphithéâtre et surtout la grande dune. Nous y
montons à pied (un enfer), et tout essoufflé, nous assistons au spectacle de lumière
qu’offre le soleil couchant sur la vallée de la lune, paysage réellement
lunaire.

Nous
rentrons à San Pedro et dînons à notre quartier général habituel, chez Michel.
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19/11/2008 |
Aujourd’hui,
le levée est à 4h45. Phooou dur les vacances !!! Le 4*4 de l'agence Colque Tour vient nous chercher à l’hôtel pour les geysers
del Tatio. Nous allons monter à 4300 m et le chauffeur d’ailleurs nous
recommande de ne pas manger en montant.
Nous
arrivons devant le plus haut champ de geysers du monde au soleil levant. Le
show géologique peut commencer ! Nous nous promenons parmi les eaux
bouillantes, les fumeroles, les dessins laissés au sol par l’évaporation de
l’eau. Nous retrouvons notre chauffeur qui a dressé la table du petit
déjeuné, un rocher, une nappe andine et la brique de lait chauffé dans un
bassin. A ce moment de la journée, il fait –4°C.

Un peu plus loin, ce sont
des jets d’eau bouillante qui nous attendent. En fait, l'ensemble des geysers bouillonnent plus qu'il ne jaillissent réellement. Rien à voir avec Yellowstone. Par contre, ici, on se ballade en pleins milieux des geysers... On peut même sy baigner. Tout à côté, on peut admirer des vigognes magnifiques.
Sur
le chemin du retour, le chauffeur passe le long d’un cour d’eau avec des oies
andines, s’arrête à une laguna avec des flamants roses, un peu plus loin,
nous admirons de la llareta, plante andine qui ressemble à de la pierre verte
et pousse à raison de 1 millimètre par an. Petit arrêt au superbe village de Machuca et sa petit eglise toute mignone.

 Nous
retrouvons San Pedro vers 12h30. Après le repas, nous revenons jusqu’à la
laguna Cejar. Nous suivons les indications à la lettre que nous a donné Régis (le patron de Colque Tour) : à la
sortie de San Pedro, prendre la piste après le transformateur puis à gauche
de l’arbre situé au croisement.
Et là, nous atteignons la laguna Cejar
chargée d’eau salée. Il paraît qu’on y flotte tellement elle est chargée de
sel, mais personne n’a son maillot de bain pour vérifier. Attention, il parait que c'est plaque rouge à la sortie... Il
fait encore 34°C, soit 38°C d’amplitude dans la journée.
Nous
dînons à « la Cave » en commençant par un pisco sour plutôt costaud
qui est servie juste après une grosse coupure d’électricité. On sera très joyeux après... Heureusement, les pizzas sont là pour éponger un peu !
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20/11/2008 |
Aujourd’hui,
le lever est plus tardif. Nous allons faire les courses pour le pique-nique. Le choix est vite fait à San Pedro... Puis
nous prenons la route Chile 23. La journée sera consacrée aux lagunas
altiplanicas.
Nous
traversons le village de Camar, puis celui de Socaire avec son église
coloniale entourée de terrasse datant des incas. Après nous prenons de la
piste, celle ci est assez roulante. On quitte la piste principale pour une petite montée sur la gauche (Cela peut être limite avec une voiture classique en 2WD). Nous
arrivons à la première lagune, la laguna Miniques, en même temps que des
mini-vans plein de touristes.

Le pique nique se fait face à la lagune. Le
horde de touristes qui est resté 10 min est reparti. L’endroit est paisible et reposant. Là encore
les photographes s’en donnent à cœur joie. Alors Etienne, ton 360°, ça donne
quoi ? (Note de l'intéressé : Pas trop mal, voir ci-dessous...)

 Puis
nous reprenons la voiture pour aller à la seconde lagune, la laguna Miscanti,
mais la route est gardée par deux quadrupèdes à poils, des renards (Zorro).
Les deux
individus tournent autour de la voiture avant de s’éloigner d’un oeil
inquisiteur, revenant en trottant quand Stéphane ouvre le coffre pour prendre sa caméra.
Nous
nous garons un peu plus loin, Ah... Nous retrouvons d'un coup les touristes. La laguna Miscanti
est le lieu de reproduction des flamants roses. Les lagunes sont en fait les
cratères des volcans alentour qui portent le même nom. Nous sommes à 4000 m
et il fait 21°C environ.

Nous pensons continuer en longeant la piste sur le côté droite de la lagune. Renseignements
pris auprès d’un garde du parc, Cette piste "raccourcis" pour rejoindre la Chile 23 vers
d’autres lagunas est fermée en cette période de l’année. Nous sommes bon pour
faire le grand tour.
 A partir de là, on ne trouve quasiment plus personne sur la piste. On est quasiment tout seul et l'altiplano est à nous. D’abord
le spectacle nous est offert par le salar Aquas Calientes. Si le nom n’est
pas très original, la vue est saisissante.
Nous poursuivons vers ce qui doit
être une des dernières lagunes avant la frontières argentine, la laguna Tuyajto.
L’endroit est un havre de paix dans une symphonie de couleurs iréelles.

Nous repartons
non sans s’être arrêter au pied du salar Aguas Calientes. Direction San
Pedro, il y a un bout de chemin à faire, nous sommes bien descendus vers le
sud aujourd’hui et nous avons des images colorées pleins la tête.
Le
dîner se fait… divinez où… chez Michel, à "la Cave" vers 19h30.
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21/11/2008 |
Au
lever, il semble faire un peu moins beau que les autres jours. Nous partons
vers 10h15 après les courses pour le pique nique. Nous prenons la route Chile
27 vers l’Argentine.
Vers
4500 m, des flamants roses nous invitent à nous arrêter les photographier.
Nous
poursuivons notre route avec des arrêts à différents points de vue jusqu’à
pas tout à fait la frontière argentine. Nous faisons demi-tour et nous pique
niquons devant la laguna Negra qui porte bien son nom avec le reflet de la
montagne sur cette lagune éclairée par une lumière diffuse aujourd’hui. Elle semble faite de métal fondu car les couleurs sont très métaliques !
Nous
repartons, mais tout d’un coup, on tourne à droite sur une piste dans ce qui
doit être le salar de Tara. On y observe un monolithe géant impressionnant. Le retour vers San Pedro se fait sous un ciel
couvert, il y a même des éclairs et quelques gouttes de pluie. Globalement,
nous avons eu moins chaud aujourd’hui, 17°C.

Par contre, à San Pedro, il
semble avoir encore fait très chaud. La
fin de journée s’égraine tranquillement entre sieste, internet, jus de fruit
sur la place de l’église. A 19h, nous allons chez Michel, notre table est
réservée !
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22/11/2008 |
Ça
sent la fin du voyage. Nous chargeons les bagages et nous quittons
définitivement San Pedro vers 9h45. Maintenant, il s’agit d’un lent retour
vers Paris. Première étape Tocopia, la ville où a eu lieu le tremblement de
terre. L’idée est de récupérer la Chile 1 pour remonter le long de la côte
vers l'aéroport d'Iquique. Nous restons en périphérie, mais la ville semble avoir subi pas
mal de dégâts, des tentes et habitations provisoires sont installées.
Nous
tentons la Chile 1, mais très vite nous sommes arrêtés par des
ouvriers : un tunnel sur la route s’est effondré, il faut reprendre la
panaméricaine. Nous reprenons donc le même chemin qu’à l’allée, c'est ç dire la panaméricaine Chili 5.
Vers
16h15, nous atteignons la frontière de région. Il y a la queue à la douane et
à deux personnes avant notre tour, elle ferme pour problème informatique
jusqu’à 18h. Ne nous voyant pas attendre au milieu de nul part, Sophie et
Stéphane vont se renseigner un peu plus loin auprès d’un douanier et nous passons
un peu comme des voleurs. Nous poursuivons la Chile 5 jusqu’à Pozo Almonte où
nous trouvons l’hôtel de l’allée. Nous nous posons dans les chambres avant
d’aller manger chez Gorbi Burger.
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23/11/2008 |
Nous
devions nous retrouver vers 8h30, mais les garçons sont prêts avant, c’est
devenu une habitude. Nous reprenons la route vers Iquique. Depuis 2
jours, le temps est plutôt maussade. A
Iquique, nous faisons un petit tour au casino. Puis à la recherche d’un
téléphone, nous tombons sur des tortues et crocodiles de « Aventura
yacare », près de la plage.
Nous
cherchons à manger. Mais à 11h45, c’est un peu tôt pour les locaux. Nous
finissons par trouver notre bonheur dans une cafétéria-épicerie. Il
est temps d’aller à l’aéroport. Nous rendons la voiture chez Hertz, ça
prendra plus de temps que prévu.
L’avion
décolle à 14h15 pour arriver à Santiago vers 16h15. Récupération des bagages
et recherche d’un hôtel. Tout semble complet, l’agent de l’aéroport nous
trouve de la place à l’hôtel Cuz. Le chauffeur de taxi ne connaît pas la rue
Santa Monica, consulte son plan, tourne un peu dans les rues adjacentes et
finit par trouver le 1924 Santa Monica. Il s’agit d’une auberge de jeunesse très sympa,
flambant neuve, nous apprendrons plus tard qu’elle est ouverte depuis deux
mois seulement.
Après
avoir pris possession de la chambre et du dortoir, nous partons voir à quoi
ressemble Santiago. Puis nous nous installons à une table du Café Brasil avec
pisco, pollo et patatas fritas. Retour à l’hôtel, nous nous installons à la
terrasse où un groupe d’étudiantes en médecin vient fêter les résultats de
leur examen. Nous allons nous coucher vers 23h00.
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24/11/2008 |
 Nous
nous retrouvons vers 8h au petit déjeuner. Puis nous partons prendre le
métro, ligne 5, et ensuite le funiculaire pour monter au sommet du cerro San Cristóbal.
Là, se trouve la Virgen de la Immaculada Conceptión haute de 14 m. La vue de
Santiago y est à perte de vue.
Nous redescendons pour prendre un taxi jusqu’à
la plaza de Armas. La place est aninée, il y a plusieurs manifestations
contre la violence aux enfants, la faim… La cathédrale metropolitana
néoclassique côtoie des bâtiments beaucoup plus modernes, le sapin décoré
avec des boules à l’effigie de coca-cola trône en bonne place, par contre,
cela fait bizarre de voir cela avec une température de près de 30°. Nous
allons rapidement au palais de la Moneda qui abrite les services de la
présidence chilienne.

Nous
traversons le rue piétonne à la recherche d’un restaurant. Sur les conseils
du routard, nous repérons le Bar Nacional qui servent des jugos naturales. On
se gave littéralement tellement ceux ci sont délicieux. Retour à l’hôtel pour
récupérer les bagages et s’habiller en hiver en prévision de notre arrivée en
France.
Nous
prenons un taxi pour aller à l’aéroport, tiens c’est le même chauffeur qu’à
l’allée. A l’aéroport, enregistrement des bagages, dernier pisco sour, duty
free et embarquement. L’avion s’envole à 17h25. Dans l’avion, re-apéritif au
champagne, diner, petit film et dodo à 21h.
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25/11/2008 |
Réveil
vers 5h du mat’ heure chilienne, 9h heure parisienne. Petit déj’ et arrivée à
Paris vers 11h. Fin d’un formidable voyage, malheureusement un tout petit peu
racourci à cause de no "amis" d'Air France (pas prêt de reprendre cette compagnie)...
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Si vous avez des questions, ou si simplement
vous voulez partager avec moi vos impressions sur cette région fantastique,
n'hésitez pas à me contacter à l'adresse suivante : sauvagere@free.fr, je me ferais un grand
plaisir de vous répondre.